En Belgique, le décret relatif à l’Aide de la Jeunesse de 1991 garantit que les familles soient associées avant toutes décisions les concernant. Les écrits faits dans ce cadre, sont peu transparents et pas communiqués. Alors, comment avancer vers une meilleure application de ce décret ?
Le groupe Agora est un lieu de dialogue permanent qui réunit – des associations où des personnes ayant l’expérience de la pauvreté se rassemblent et prennent la parole : ATD Quart Monde, LST (Luttes Solidarités Travail) – des représentants de services de l’Aide la Jeunesse et de l’administration. Ils ont travaillé ensemble sur cette question des écrits.
Dans ce film [1], des parents témoignent de leur vécu personnel de placement et de celui de leurs enfants, de leurs difficultés d’accéder à ces écrits : « Moi je ne sais pas ce qu’on écrit sur moi »… « Cela n’aide pas les enfants à refaire des liens avec la famille »… « Nos enfants plus tard doivent savoir ce qu’on a fait pour eux ».
Certains parlent de changements qu’ils ont obtenus : « A chaque rencontre, il y a quelqu’un qui écrit, on relit ensemble et on vérifie si on est bien d’accord »… « Et quand ça ne va pas, je regarde dans les écrits ce qu’on m’a proposé de faire avec les enfants. Cela me permet de m’y retrouver ».
Des professionnels s’expriment sur leur pratique : « L’écrit sert aussi à valoriser ce qui se passe de bien dans la famille »… « C’est très difficile pour moi d’imaginer un travail d’accompagnement si on continue à écrire sur les gens et pas avec eux »… « La plus grande transparence, ça aide la confiance ».
Ils espèrent que leur expérience, leurs propositions permettront de réels changements dans les pratiques de l’Aide à la Jeunesse.
[1] Ce film a été réalisé par les deux associations, LST et ATD Quart Monde, avec le concours de professionnels. Il reprend entre autres un apport fait pour le colloque 2011 du groupe Agora
Je suis bien d’accord avec les témoignages de ces familles, les écrits sont nécessaires, ils doivent être ce qui sera le crochet pour que la confiance devienne mutuellement entre les familles et les professionnels. Je pense aussi à ce que les enfants placés, doivent connaître ces écrits, cela invitera la famille d’accueil de s’opposer aux parents de l’enfant.Je ne sais si en France nous pourrons légiférer une loi pour que les familles aient lés écrits qui les concernent.