Paris, le 20 novembre 2014 – La Commission nationale consultative des droits de l’homme, rend aujourd’hui un avis sur la situation des populations vivant en bidonvilles en France. (…)
Aussi, la CNCDH renouvelle-t-elle avec force sa position :
- Il importe, avant toute chose, de lutter contre le racisme, les préjugés et les discriminations dont font l’objet les populations vivant en bidonville, parce que le changement doit d’abord toucher les mentalités avant de pouvoir inspirer des politiques efficaces.
- L’urgence commande ensuite un arrêt immédiat des évacuations sans solution adaptée et pérenne de relogement et d’accompagnement vers l’accès au droit, ces opérations étant non seulement attentatoires aux droits mais encore contre-productives.
La CNCDH rappelle que l’accès au droit commun des populations vivant en bidonville doit être assuré sans entrave ni discrimination, à commencer par le droit à la domiciliation, mais aussi le droit à l’éducation et à la protection des enfants, le droit à la protection de la santé et à l’accès aux prestations sociales, l’accès au marché du travail et, enfin, le droit au séjour et à la liberté de circulation.